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Communiqué de presse de l’université d’Oxford : Efficacité élevée et durable d’une vaccination de rappel contre le paludisme établie chez des enfants africains, répondant à l’objectif d’efficacité de 75 % spécifié par L’OMS

Des chercheurs de l’université d’Oxford et leurs collaborateurs ont communiqué aujourd’hui de nouveaux résultats de leur essai de phase IIb à la suite de l’administration d’une dose de rappel du candidat vaccin contre le paludisme, le R21/Matrix-M™ ; celui-ci avait déjà démontré une efficacité élevée atteignant un taux de 77 % au cours des 12 mois suivant son administration chez de jeunes enfants d’Afrique de l’Ouest en 2021. Leurs résultats (publiés dans la revue The Lancet Infectious Diseases) ont montré qu’une dose de rappel du vaccin administrée un an après la première série de trois doses maintenait une efficacité élevée contre le paludisme et continuait de répondre à l’objectif de la Feuille de route pour la technologie du vaccin antipaludique de l’Organisation mondiale de la santé, avec une efficacité minimale de 75 %.

 Les résultats présentés par les auteurs sont issus d’un essai de phase II b randomisé, contrôlé, en double aveugle, réalisé à l’Unité de Recherche Clinique de Nanoro (URCN) de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) du CNRST au Burkina Faso. Au total, 450 participants âgés de 5 à 17 mois ont été recrutés dans la région de Nanoro ; 409 d’entre eux ont reçu la dose de rappel du vaccin. Les participants ont été répartis de façon aléatoire en trois groupes. Les deux premiers ont reçu le vaccin R21/Matrix-M (soit avec une faible dose de l’adjuvant Matrix-M, soit avec une dose élevée du même adjuvant) en tant que rappel, et le troisième groupe qui est le groupe témoin, a reçu un vaccin contre la rage. Chaque enfant a reçu le même vaccin de rappel que lors de sa première série de vaccinations. Les doses ont été administrées en juin 2020, bien avant le pic de la saison de transmission du paludisme. Les chercheurs ont déclaré qu’après 12 mois de suivi, le vaccin s’était avéré efficace à 80 % dans le groupe ayant reçu la dose la plus élevée de l’adjuvant, et à 70 % dans le groupe ayant reçu la dose la plus faible de l’adjuvant. Les taux d’anticorps ont été rétablis à des niveaux similaires à ceux qui ont suivi la première série de vaccinations 28 jours après l’administration des doses de rappel. Aucun événement indésirable grave lié au vaccin n’a été constaté.

Professeur Halidou Tinto, Directeur de Recherche en parasitologie, directeur régional de l’IRSS à Nanoro, et investigateur principal de l’essai a déclaré : « C’est fantastique de constater de nouveau une telle efficacité après une dose unique de rappel du vaccin. Nous prenons part actuellement à un essai de phase III à très grande échelle visant à autoriser l’utilisation généralisée de ce vaccin l’an prochain. » Le professeur Adrian Hill, directeur du Jenner Institute de l’université d’Oxford, titulaire de la chaire de professeur en vaccinologie Lakshmi Mittal and Family et co-auteur de la publication a déclaré : « Nous sommes ravis de constater qu’un schéma standard de vaccination à quatre doses peut désormais, pour la première fois, atteindre le niveau d’efficacité élevé sur deux ans que les vaccins antipaludiques tentent d’obtenir depuis tant d’années. » Le candidat vaccin antipaludique R21/Matrix-M™ mis au point par l’université d’Oxford contient l’adjuvant Matrix-M (à base de saponine) exclusivité de Novavax, la licence est détenue par le Serum Institute of India et l’Unité de Recherche Clinique de Nanoro a conduit l’essai clinique.

L’essai clinique, financé par le programme EDCTP2 soutenu par l’Union européenne (subvention numéro RIA2016V-1649-MMVC) ainsi que par le Wellcome Trust et le centre de recherche biomédical NIHR d’Oxford a été prolongé de deux ans pour évaluer si d’autres doses de rappel seront nécessaires pour maintenir une efficacité aussi élevée au fil du temps. Les résultats de l’essai principal d’homologation de phase III en cours visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité à grande échelle chez 4 800 enfants âgés de 5 à 36 mois dans quatre pays africains sont également attendus cette année. Selon Gareth Jenkins, directeur du plaidoyer de Malaria No More UK : « Les résultats du vaccin R21 obtenus par le renommé Jenner Institute de l’université d’Oxford et ses partenaires sont un signe encourageant de plus indiquant qu’avec un soutien adéquat, le monde pourrait, de notre vivant, mettre fin aux décès d’enfants dus au paludisme. Mais pour que les nouvelles inventions britanniques puissent réaliser leur potentiel, le Royaume-Uni doit maintenir sa position de leader, à commencer par sa participation à la Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme organisée par les États-Unis en septembre. Il s’agira du premier test de politique étrangère du nouveau premier ministre : en jeu, la vie de millions d’enfants, la sécurité sanitaire mondiale et les relations entre le Royaume-Uni et son allié le plus proche, c’est un test auquel il ne lui sera pas permis d’échouer. »

 

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