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Retard académique dans les universités publiques du Burkina : Le Pr THIOMBIANO répond aux questions des députés

Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Adjima THIOLMBIANO était ce vendredi 02 juin 2023 à l’Assemblée Législative de Transition (ALT) pour répondre aux questions orales des députés sur le retard académique et le chevauchement des années. Face à la représentation nationale, le Pr THIOMBIANO a fait le point de la situation des retards dans les universités publiques, les différentes actions menées ainsi que les perspectives pour une résorption définitive de cette situation.

L’Honorable Député Sié François d’Assise COULIBAY, auteur de la question a fait part au ministre de l’enseignement supérieur, de sa préoccupation sur la situation des retards dans plusieurs universités publiques.

 

 

Tout en reconnaissant la pertinence de la question de l’honorable COULIBALY, le Pr Adjima THIOMBIANO a salué l’ensemble des députés pour l’intérêt accordé à son département. « Cela témoigne de votre engagement dans la formation de la jeunesse Burkinabè » s’est-il réjoui. Faisant le point sur la situation, il a souligné que de façon générale, toutes les Institutions d’Enseignement Supérieur et de Recherche (IESR) publiques sont touchées par les retards. Toutes fois, des disparités existent d’une université à une autre et au sein d’un même établissement avec des conséquences sur les étudiants dont les principales sont, le rallongement du cycle académique qui pour beaucoup d’apprenants constitue une source de démotivation, le taux de déperdition très important, les difficultés d’accès aux œuvres sociales et la radicalisation de certains étudiants.

Pour le patron de l’enseignement supérieur, les principales causes des retards sont liées à l’insuffisance des infrastructures et de gestion rationnelle, l’insuffisance du corps enseignant malgré les efforts de recrutement annuel, l’absence de connexion internet pour une bonne intégration des cours en ligne, l’insuffisance des allocations budgétaires et tout récemment la crise sécuritaire.

 

En plus de ces difficultés sus-citées, le Pr THIOMBIANO a évoqué le problème de gouvernance dans les IESR. En dépit de ses difficultés, le Ministère de l’enseignement supérieur a déjà mis en place des mesures afin de contenir le retard à certains niveaux et de le résorber de façon progressive.

Pour ce faire, le gouvernement, avec l’appui de la Banque Mondiale à travers le Programme d’Appui à l’Enseignement Supérieur (PAES) a procédé à la construction et à la réhabilitation d’infrastructures et leur équipement. Des universités ont ainsi bénéficié de subventions dans le cadre des contrats de performance. Aussi plus de 6.300 étudiants ont été orientés dans des universités privées.

Au niveau des ressources humaines, en plus des recrutements annuels, le ministère projette recruter plus d’assistants que les années antérieures. L’élaboration du livre blanc en cours va permettre de mieux cerner le problème et le résoudre à court, moyen et long terme selon le MESRI.

Pour booster l’enseignement à distance, le Ministère a mis en place une opération de subvention d’ordinateurs au profit des étudiants. Pour cette année plus de 15.000 ordinateurs seront disponibilisés. Avec la pleine opérationnalisation de l’Université Virtuelle de Burkina Faso, 10.000 étudiants seront orientés dès la rentrée prochaine. Convaincu des différentes actions entreprises, le Pr THIOMBIANO a ajouté devant la représentation nationale que les retards et les chevauchements des années académiques ne peuvent aussi être résorbés sans moyens conséquents et au bon moment. C’est pourquoi il a demandé que le budget alloué au MESRI puisse tenir compte du nombre croissant des effectifs dans les universités publiques.

DCRP/MESRI