Le parc d’innovation qui s’étend sur une superficie totale de 54 hectares vise deux objectifs selon Moustapha DIALLO, Directeur de l’information scientifique et technologique de l’ANVAR. Le premier objectif est celui de créer une vitrine de valorisation pour promouvoir les résultats de la Recherche de façon générale, et le second est de diffuser ces résultats à grande échelle. Sur ce site, toutes les semences utilisées sont des semences améliorées et les pratiques agricoles respectent les itinéraires techniques données par les chercheurs. « L’idée c’est de montrer aux agro-entrepreneurs et aux producteurs qu’ils peuvent produire de façon rentables en utilisant les technologies innovantes mises au point par les chercheurs », a laissé entendre Moustapha DIALLO.

L’autre volet du parc d’innovation de l’ANVAR, structure du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation consiste à servir de centre d’incubation pour les étudiants de la filière agronomie du Centre Universitaire Polytechnique de Tenkodogo. A terme, ce site avec l’appui du Centre Universitaire permettra à ces étudiants de venir sur le terrain et mettre en pratique ce qu’ils ont appris dans les salles de cours et ce, avec l’accompagnement des chercheurs, foi du Directeur de l’information scientifique.

Zoom sur quelques parcelles vitrines

Un petit tour dans l’exploitation a permis aux visiteurs du jour de découvrir quelques spéculations telles que la banane naine qui est une variété ayant la particularité de donner des régimes dès le 6e mois. Cette variété de banane peut atteindre une production de 25 tonnes à l’hectare. A l’autre rive du site se développe un jeune champ de manioc de la variété V5 d’à peine 2 mois qui provient de la station de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) de Kamboinsin développé par Dr SOME Koussao Paul André. Selon jean François SOME, technicien chargé du suivi des parcelles vitrines, la V5 dure une année en pluvial et 6 à 8 mois en irrigation avec un rendement de 30 à 40 tonnes par hectare.

Non loin de là, une exploitation de maïs de la variété SEMAX 5 qui provient de la société SEMAFORT basée à Bobo Dioulasso. C’est une semence hybride qui est adaptée au climat sous régional et offre d’excellent rendement. « SEMAX 5 est une variété qui a l’avantage d’être résistante aux poches de sécheresse, aux attaques de la chenille légionnaire, et est moins gourmandes en engrais minéraux », a laissé entendre jean François SOME. SEMAX 5 est une variété semi-précoce qui dure seulement 3 mois avec un rendement de 8 à 12 tonnes par hectare.

A proximité de la SEMAX 5, pousse une vitrine fourragère verdoyante, destinée à l’alimentation animale développée par Dr Nouhoun ZAMPALIGRE de l’INERA Farako-bâ. On y trouve également d’autres spéculations comme le gombo, et l’aubergine

Toutes ces spéculations constituent des champs écoles dont les agro-entrepreneurs et les producteurs peuvent s’inspirer pour maximiser leur production.

DCRP/MESRI