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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Université de Fada N’Gourma : présentation, défis et perspectives

Comment l’Université de Fada N’Gourma a-t-elle vu le jour ? quelles sont les filières disponibles ? quels sont les défis auxquels l’Université de Fada fait face et quelles sont ses perspectives ? telles sont les questions auxquelles nous avons essayé d’apporter des réponses dans les lignes ci-dessous.

 

 

Zoom sur l’université sous le leadership du Pr Edmond HIEN.

L’Université de Fada N’Gourma (UFDG) a vu le jour le 29 décembre 2017 par décret N°2017/1308/PRES/PM/MINEFID/MESRSI portant érection du Centre universitaire polytechnique de Fada N’Gourma en Université de Fada N’Gourma. Centre universitaire polytechnique qui abritait l’Ecole nationale supérieure d’ingénieur de Fada N’Gourma créée en 2010 et qui formait dans le domaine du génie civil et du génie minier en Licence et en Master.

Devenue une université pleine le 29 décembre 2017, trois établissements y sont ouverts dont l’Ecole nationale d’ingénierie, l’unité de formation et de recherche (UFR) en sciences humaines, lettres, arts et communication qui abrite deux filières que sont la filière Histoire et archéologie et la filière Lettres modernes. Ces deux filières ont été ouvertes à la rentrée académique 2020-2021.

Le dernier établissement ouvert est l’Institut supérieur du développement durable qui va former dans le domaine de l’agronomie, de l’élevage, de l’environnement et dans l’ingénierie du développement durable. Les recrutements pour cet établissement sont en cours car un communiqué a déjà été diffusé à cet effet pour recruter des étudiants en année de Master dans le domaine de l’Agronomie, l’Elevage et l’Environnement. Etant donné que la région dispose d’aires protégées, il est normal selon le Dr Bassiaka OUATTARA Vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques de l’UFDG, d’avoir un établissement qui s’intéresse à ces questions. En dehors de ces trois établissements opérationnels, il y a des établissements qui sont créés mais qui, pour le moment ne sont pas fonctionnels. Sur six établissements créés dont trois fonctionnels l’Université de Fada N’Gourma compte 3770 étudiants environ.

 

Plus de 3500 étudiants inscrits à Fada.

Cependant, cette jeune université fait face à plusieurs défis selon le Dr Bassiaka OUATTARA. Ces défis sont le plus souvent communs à ceux des autres universités du Burkina Faso. Ils sont ceux relatifs, entre autres, à la question des infrastructures d’accueil ; La plus grande salle de cours de l’UFDG a une capacité d’environ 100 places assises. Chose qui a amené les responsables de l’UFDG à louer des salles un peu plus grandes, entre 300 et 400 places dans la ville de Fada N’Gourma au profit des étudiants. En louant ces salles, le problème de la capacité d’accueil n’est toujours pas résolu a laissé entendre le Dr OUATTARA, car la ville ne possède pas de grandes salles pouvant recevoir plus de 1000 étudiants.

En dehors des défis infrastructurels, il y a aussi des questions de ressources humaines. L’UFDG ne dispose pas non plus de laboratoire. Bien qu’il y ait certains équipements, ceux-ci ne sont pas suffisant pour prendre en charge les travaux pratiques des étudiants. Il faut ajouter à ces défis le problème de la sécurisation foncière. Selon le Dr Bassiaka OUATTARA, des riverains seraient venus à plusieurs reprises leur intimer l’ordre d’arrêter des travaux engagés sur le site de l’Université sous prétexte que le temple du savoir occupe leur espace et qu’ils n’ont pourtant pas été indemnisés. Hors mis ces difficultés endogènes il existe des difficultés exogènes telles que l’insécurité et le difficile accès à la ville de Fada. Ces difficultés énumérées n’arrêtent pourtant pas le rêve des maitres à penser de cette jeune université. Au contraire, ils nourrissent de grandes ambitions pour cette université et souhaitent la voir monter en puissance dans les années à venir.

 

La montée en puissance de l’université de Fada

Pour le Vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques, dans le but d’apporter des solutions aux problèmes infrastructurels, l’UFDG fait des économies sur son budget de fonctionnement pour pouvoir construire des bâtiments. Le ministère en charge de l’enseignement supérieur, envisage à l’Université de Fada N’Gourma, la construction d’amphis, d’un complexe sportif et d’une cité universitaire. Si ces promesses sont tenues, l’UFDG va dans un court à moyen terme émerger et ce de par sa situation géographique également. Convaincu que la construction des amphis théâtres seule ne saurait résoudre le problème de places assises de cette institution d’enseignement supérieur, ses responsables travaillent à la digitalisation des cours. Pour se faire, l’UFDG a sollicité l’aide de l’Université virtuelle du Burkina dans le but de l’accompagner en formant son personnel sur la digitalisation des cours. Le Dr Bassiaka OUATTARA espère qu’un restaurant universitaire viendrait soulager les questions de restauration.

DCPM/MESRI