Saria, la station mère de la recherche au Burkina

La délégation conduite par le SG a pu toucher du doigt les réalités que vivent les chercheurs de la station de recherche de Saria dirigée par Dr Barthelemy YELEMOU. La délégation a pu visiter une parcelle de plantation d’arbres dans laquelle l’utilisation de « Burkina phosphate » est en expérimentation dans le cadre d’un projet en partenariat avec le Japon. Elle a aussi visité le laboratoire physique des sols. Ce dernier, bien qu’en manque d’espace et de matériels adéquats fait des merveilles. Il permet en effet de pouvoir déterminer la texture des sols et son potentiel capillaire. Il permet également de déterminer le stress hydrique et la fréquence d’irrigation, la résistance du sol à l’action de l’eau et le système de porosité du terrain.

Malheureusement ce potentiel n’est pas connu au niveau national par manque de communication. De nouvelles infrastructures combinées à un renforcement en ressources humaines et matérielles pourraient permettre à Saria de disposer d’un laboratoire de référence.

La visite s’est poursuivie avec le parc automobile et des tracteurs. Le parc automobile n’est pas assez fourni malgré la réception des cars envoyés par le ministère. La visite s’est achevée par la présentation des variétés de niébé et du micro-doseur. Le micro-doseur est un matériel agricole qui peut être utilisé pour les semis, il allège ainsi le fardeau des agriculteurs.

Cette visite a permis au SG et à sa délégation de comprendre que de nombreux défis restent à relever dans cette station mère pour permettre aux chercheurs de bien mener leurs travaux. En effet cette station est la première au Burkina et a besoin d’investissement pour retrouver son lustre d’antan.

L’union, la bonne gouvernance et la communication comme vision du ministère.

De la station de Saria à l’Université de Dédougou en passant par l’Université Norbert ZONGO de Koudougou et la Direction régionale de la Recherche scientifique et de l’Innovation du Centre Ouest (DR-RSI/CO), le contenu du message du Pr Mahamadou SAWADOGO a demeuré le même. Il traduit la vision des premiers responsables du ministère et se décline en trois axes.

Le premier axe prône l’union entre enseignants-chercheurs et chercheurs. Ces deux corps travaillent tous pour l’atteinte des objectifs du ministère donc ils doivent avoir la même vision. Le chef de délégation a tenu a rappelé que la distinction des grades du CAMES ne doit pas être source à de mauvaises interprétations. Il appelle à l’unité car c’est dans l’union qu’on pourra réaliser un enseignement supérieur de qualité et une recherche qui produit des résultats tangibles.

Le deuxième axe du message a été de prôner la bonne gouvernance. Cette bonne gouvernance passe par le respect des textes régissant le fonctionnement des structures et le respect de la hiérarchie. Une occasion pour rappeler aux enseignants des universités publiques occupant des postes dans les Institutions privées d'enseignement supérieur sans autorisation préalable à se conformer aux textes.

Le SG a également rappelé aux enseignants qu’au delà de dispenser les cours, ils doivent se rendre disponible pour les étudiants dans leurs universités. La question du respect des volumes d'heures par enseignant dans les institutions d'enseignement publiques a été soulignée par le chef de la mission. « C’est dans la bonne gouvernance que nous pouvons construire une éducation de qualité au Burkina Faso » a dit le SG. Une invite est faite à tous, de s’approprier les textes disponibles en la matière pour rester dans la légalité.

Le dernier message a porté sur la communication. Le Pr Mahamoudou SAWADOGO a relevé des insuffisances dans la communication aussi bien au sein des structures qu’entre les différentes structures. Il a invité toutes les structures à communiquer pour se faire connaitre, à communiquer sur leurs activités, sur les résultats de leurs recherches, et à communiquer avec les partenaires sociaux.

A chaque étape de la tournée, le message a été livré en présence des responsables des structures, des représentants du personnel ATOS et des enseignants. Ils ont tous salué l’initiative et la clarté du message du SG et ont profité présenter leurs doléances. Ces doléances se résument en besoin d’infrastructures, de ressources humaines, financières et matérielles. La présence dans la délégation du directeur des ressources Humaines, d’un représentant de la DAF, de la DGESup, et de la DGRSI a permis d’apporter des réponses claires aux préoccupations soulevées.

DCPM/MESRSI