Nazi BONI célébré à Bwan, son village natal 50 ans après sa disparition tragique
C’est sous le thème « Nazi BONI héros national : le défi de la pérennisation de ses œuvres » que le cinquantenaire du décès accidentel de Nazi BONI, l’un des plus célèbre politicien des années 60 a été commémoré. Né le 30 décembre 1909, Nazi BONI a trouvé la mort à Kokologho le 16 mai 1969 en partance pour Ouagadougou. La descendance du disparu et les ressortissants de la localité lui ont rendu hommage, un homme qui était, depuis les années des indépendances en avance sur son époque au regard des actions qu’il a posé. En effet, Nazi BONI à fait lotir son village en 1959 et prévoyait y construire un établissement secondaire comme il l'avait déjà fait dans plusieurs villes et villages de la région dont Safané, N’dorola, Dédougou, Bondokui et le collège de l’Avenir de Bobo-Dioulasso, 1er collège privé de Haute-Volta. Dans leurs interventions, les bwabas ont envoyé des pics au Pr Alkassoum MAÏGA, parrain de l’événement, pour magnifier la parenté à plaisanterie qui existe entre bobo et peulh.
Prenant la parole au nom des parrains, le Pr Alkassoum MAÏGA a d’abord rendu la monnaie de la pièce aux bobos dans le cadre de la plaisanterie avant de prendre un air sérieux pour magnifier l’œuvre de Nazi BONI. C’est d’ailleurs pour l’ampleur de son œuvre, selon le Ministre, qu’ils ont fait l’immense honneur d’accepter que l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso porte le nom de "Université Nazi BONI". Le parrain de la cérémonie a, pour inciter les fils et filles du village au travail, cité le psychanalyste Freud en ces termes : « l’enfant doit tuer le père » ce pour leur dire qu’ils doivent faire mieux que Nazi BONI. Il a par ailleurs rassuré les habitants de Bwan quant à l’érection d’un collège dans les jours à venir.
DCPM/MESRSI