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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

SAPEP : un label de la recherche pour booster en qualité et en quantité la production agricole

Placé sous la tutelle technique du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le projet SAPEP-Burkina vise l’amélioration de la productivité des petits fermiers. Une visite terrain de l’Unité de gestion du projet, dirigée par le coordonnateur, Dr Sibiri Jean-Baptiste TAONDA, qui a eu lieu la semaine du 21 au 25 octobre 2019 a permis de constater de visu les effets du projet depuis le début effectif de ses activités en 2016

 

Le programme intervient dans 12 provinces (Sanmatenga, Bam, Oubritenga, Passoré, Oubritenga, Bazéga, Boulkiemdé, Sanguié, Sissili, Tuy, Balés et Mouhoun), reparties sur huit régions du Burkina Faso (Centre-Nord, Plateau central, Nord, Centre-Est, Centre-Sud, Centre-Ouest, Hauts-Bassins et Boucle du Mouhoun) et s’intéresse à quatre spéculations (niébé, sorgho, maïs et riz). Son objectif principal est de contribuer à l’augmentation de la productivité des systèmes de production des petits exploitants en régime pluvial à travers concrètement l’amélioration de la santé et de la fertilisation des sols ; l’amélioration de la variété et la production des semences et en les rendant accessibles aux petits fermiers ;

Le SAPEP s’active également à la mise en place d’un mécanisme de financement abordable pour les petits fermiers et des infrastructures pour améliorer la qualité de la transformation des produits et leur commercialisation.  Cinq pays à savoir le Mali, le Niger, le Cameroun, le Bénin et le Burkina Faso bénéficient des actions du projet.

Le coordonnateur du projet, revenant sur l’origine du dit projet, a laissé entendre que c’est suite aux émeutes de la faim de 2008 qu’il a été initié pour prendre en charge la question de l’augmentation de la productivité agricole dans les pays à climats difficiles.

Les trois composantes techniques de SAPEP se résument à « la gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS) pour résoudre le problème de la dégradation de la fertilité des sols……l’accès aux semences améliorées pour permettre au producteur d’augmenter sa production………l’accès au marché et aux financements pour la commercialisation des excédents » pour lesquelles des partenaires stratégiques sont mis à contribution. Le projet travaille en partenariat avec le Centre international pour le développement des engrais (IFDC) pour l’appui conseil, la direction générale des productions végétales (DGPV) pour la dissémination des nouvelles technologies et l’Institut de l’Environnement et de Recherche agricole (INERA) pour la recherche développement en matière de technologies sur les variétés, sur les pathologies, etc. « En perspective, les efforts se focaliseront sur le renforcement et l’accélération de l’accès au marché et aux financements qui n’est pas encore très développé à travers la réalisation d’infrastructures (des centres complexes) ainsi que de… l’accompagnement des chercheurs pour la mise en catalogue des nouvelles variétés, le brevetage du micro-doseur et les négociations pour une seconde phase qui va consister à élargir les acquis du projet] » a conclu le coordonnateur.

Pour les producteurs à l’exemple de Ali COMPAORE, producteur semencier de sorgho à Kombissiri,Soumaïla CONGO, producteur de riz à Koubri, Sayouba GUIRO, producteur semencier de maïs à Léo,  Ousmane ILBOUDO, producteur de Villa pratiquant la technique du zaï et des cordons pierreux, le projet SAPEP est un accompagnement inestimable dans leurs productions. Les nouvelles variétés de semences adaptées, les engrais et les renforcements de capacités leur a permis d’augmenter leurs productions. « Avant, ma production ne pouvait excéder deux tonnes à l’hectare, mais, depuis l’arrivée du projet SAPEP, ma production de maïs peut atteindre trois tonnes et demi à quatre tonnes à l’hectare » a déclaré monsieur GUIRO de Nebbou dans la Sissili. Du reste, les doléances des bénéficiaires à l’endroit des autorités du pays et du projet demeurent l’accessibilité au marché et l’acquisition de magasins de stockage.

Prévu pour prendre fin en 2021, la première phase du projet SAPEP d’un coût de 7.670.000.000 FCFA, financé par la Banque islamique du développement à hauteur de 92% et de 8% par l’Etat burkinabé impactera environ 90.000 ménages des zones d’intervention.

DCPM/MESRSI