Déclaration liminaire / Conférence de presse sur la Carte universitaire et les filières prioritaires
C’est justement de cet enseignement et de cette recherche de qualité qu’il est question dans les deux (2) nouveaux outils que nous vous présentons ce matin. Il s’agit, d’une part, du référentiel des formations prioritaires de l’enseignement supérieur du Burkina Faso et, d’autre part, de la carte universitaire du Burkina Faso.
On peut partir du constat que 1974 (date de création de la première université burkinabè) à nos jours, le Burkina Faso a pu créer et faire maintenir fonctionnelles : huit ( universités publiques auxquelles sont rattachés sept (7) centres universitaires (CU) et deux (2) grandes écoles publiques, l’ensemble réparti dans treize (13) des dix-sept (17) régions du pays.
Cependant, la création de ces institutions, malgré la diversification entreprise des programmes des offres de formation, ne prend pas suffisamment en compte l’évolution de la politique éducative nationale, d’une part, et les ressources, potentialités, opportunités économiques et socio-culturelles des régions de leur implantation, d’autre part.
Les principaux points ressortant l’analyse Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces concernent :
l’insuffisance des ressources : (i) financières ; (ii) humaines ; (iii) infrastructurelles qui impacte négativement la qualité de l’Enseignement supérieur (ES) et la concurrence entre Institution d’Enseignement Supérieur et de Recherche (IESR) – Institution Privée d’Enseignement Supérieur (IPES) (duplication)
l’ Inadéquation « formation-emploi-création- » manifestée par une inadaptation des cursus aux besoins réels du marché
la Faiblesse de l’orientation stratégique des universités vers les défis de développement du Burkina Faso
D’où décision faite par le Gouvernement d’engager le Ministère dans une ambitieuse réforme visant à adopter un référentiel des offres de formation prioritaires et une carte universitaire destinés à restructurer les offres de formation de sorte à spécialiser chaque université, centre universitaire ou grande école, en tenant compte des spécificités régionales et des formations existantes.
Les deux référentiels sont des outils de planification et de développement. Ils visent à faire des universités, écoles et centres universitaires, des pôles d’excellence de formation dans des domaines prioritaires définis de manière souveraine par le Burkina Faso, afin de répondre de manière efficiente aux besoins de transformation structurelle de la société et de l’économie burkinabè.
Le référentiel des formations prioritaires, adopté par arrêté nº2025-243/MESRI/SG/DGESup du 18 août 2025 portant adoption d'un référentiel des formations prioritaires de l'Enseignement supérieur et de la recherche au Burkina Faso, est un répertoire de 9 domaines, décliné en 37 mentions, elles-mêmes subdivisées en 485 spécialités.
Les offres de formations prioritaires s’inscrivent dans les principales filières suivantes :
Aéronautique et aérospatiale
Agriculture, élevage et environnement
Architecture, urbanisme, arts visuels, design
Foncier et Immobiliers, Infrastructures
Informatique et technologies
Mines, matériaux et métallurgie
Nucléaire et Énergies renouvelables
Sciences médicales et paramédicales
Le référentiel répertorie les formations universitaires (post-baccalauréat), aboutissant à la délivrance de diplômes de Licence, de Master, de Doctorat, d’Ingénieur de travaux ou Conception, d’Études spécialisées, ou d’autres titres ou qualifications de spécialisation reconnus par le Burkina Faso. Les formations qui y figurent bénéficient d’un traitement préférentiel dans les politiques et actions publiques de l’État burkinabè ou de ses partenaires.
Quant à la carte universitaire, elle est adoptée par arrêté nº2025- 246/MESRI/SG/DGESup du 19 août 2025 portant adoption de la carte universitaire du Burkina Faso. Elle se définit comme un outil de gouvernance destiné à permettre la création et le développement de pôles d’excellence régionaux de la formation universitaire au Burkina Faso.
La principale innovation de cette carte universitaire est qu’elle procède à une catégorisation des IESR :
d’un côté, en IESR dites spécialisées, au nombre de 13 dont 4 Univ (ULBO, UDOC, UYAT, UTS), 2 Grandes Ecoles (EPO et ENS) et 7 CU (CU-Z, CU-K, CU-T, CU-D, CU-G, CU-M, CU-B), qui constituent des pôles d’excellence jouant le rôle de leaders dans certains domaines de formation
et, de l’autre côté, en IESR dites généralistes, au nombre de 4 universités (UJKZ, UNB, UNZ et UV-BF), habilitées à former dans tous les neuf (9) domaines de formation retenus.
A ces 17 IESR, il faut ajouter la future Université Polytechnique du Burkina (UPB), qui est en gestation notamment dans le cadre de l’IPEQ et qui est conçue comme une université d’excellence en Sciences de l’ingénieur dans des domaines jugés stratégiques par l’État.
Au total l’aboutissement de la spécialisation devrait :
Conduire à la fermeture de 30 offres de formation dont 17 de niveau ( Bac+3 et 13 de niveau ( Bac+4;
Proposer à la création 361 offres de formation dont 18 de niveau ( Bac+3 et 342 de de niveau ( Bac+4."
Pr Samuel PARE/Secrétaire Général du Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation






